
Les djihadistes d’Al-Qaïda en Syrie et leurs alliés rebelles ont pris vendredi un hôpital de la ville de Jisr al-Choughour (nord-ouest) où étaient assiégés 150 soldats et leurs familles depuis près d’un mois, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
« Le Front Al-Nosra et des rebelles islamistes ont pris le contrôle total de l’hôpital de Jisr al-Choughour. Des dizaines de soldats ont pris la fuite, d’autres ont été tués sur place et à l’extérieur de l’établissement, ou ont été capturés », a affirmé à l’AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH.
Les autorités syriennes ont indiqué pour leur part que les soldats encerclés ont pu s’échapper de l’hôpital de Jisr al-Choughour.
« Après avoir fait preuve de résistance épique, les héros (…) sont hors de l’hôpital », selon la télévision officielle syrienne.
« Ils ont transporté avec eux les blessés et les corps des martyrs, rejoignant leurs compagnons d’armes », à l’extérieur de Jisr al-Choughour », a-t-elle ajouté.
Le président syrien Bachar Al-Assad avait promis plus tôt en mai de reprendre cet hôpital pour y sauver les « héros » assiégés.
Jisr al-Choughour était tombée le 25 avril aux mains d’Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, et de ses alliés rebelles, à l’exception de l’hôpital, situé au sud.
Depuis, les soldats, leurs famille et des bureaucrates du régime y vivaient assiégés.
La province d’Idleb, où se trouve Jisr al-Choughour, est contrôlée en immense majorité par la rébellion au régime de Bachar al-Assad.
Al-Qaïda et une coalition de groupes rebelles se sont encore emparés mardi de la plus grande et dernière base de l’armée syrienne dans cette province du nord-ouest située à la frontière avec la Turquie.
Les forces syriennes fuient l’hôpital de Jisr al-Choughour assailli par les rebelles islamistes du Front Al-Nosra (vidéo d’un militant)