Au moins 40 rebelles ont été tués jeudi dans un raid de l’armée de l’air du régime syrien sur un quartier de la métropole d’Alep (nord), rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Ces rebelles islamistes, dont trois responsables, ont été tués lorsque l’armée de l’air a lancé un baril d’explosif suivi d’un obus sur le QG dans le quartier de Chaar dans l’est d’Alep, indique l’OSDH, précisant que le bilan pourrait s’alourdir en raison d’un grand nombre de blessés graves.
Chaar est un quartier de la partie orientale d’Alep, sous contrôle de l’opposition, régulièrement bombardé par les avions et hélicoptères du régime de Bachar al-Assad. Alep est divisée depuis juillet 2012 entre secteurs loyalistes à l’ouest et secteurs rebelles à l’est.
Selon l’OSDH, les islamistes tués faisaient partie du Front Nord, une coalition de factions islamistes formée en décembre, et ils entassaient des obus dans l’immeuble, ce qui a démultiplié les effets de l’explosion.
Les obus ont explosé quand les frappes sont tombées, et des témoins ont décrit une explosion faisant penser à un tremblement de terre, a dit à l’AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH.
Amnesty International a accusé récemment les forces du régime de commettre des crimes contre l’humanité en bombardant de manière aveugle Alep.
Les bombes lâchées par le régime – des barils remplis d’explosifs – font également l’objet de nombreuses critiques d’organisations des droits de l’Homme.