La trêve à laquelle le régime et les rebelles ont abouti mercredi à Mouadamiyat al-Cham, une ville de la banlieue de Damas, assiégée et bombardée depuis un an, a volé en éclats dès le lendemain (Archives/Louai Beshara/AFP)
Les rebelles ont lancé une contre-offensive d’envergure dans le nord de la Syrie. Ils contrôlent actuellement plusieurs points importants, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Pour la rébellion syrienne, c’est l’heure de la contre-offensive. «Après les défaites enregistrées notamment à Qalamoun, au centre du pays, les rebelles ont lancé une contre-offensive d’envergure dans le nord, dans les provinces de Lattaquié, d’Alep, d’Idleb et même dans la campagne de Hama» ainsi qu’au centre, indique le directeur l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Une percée considérable
Dans la province d’Idleb, l’armé régulière aurait « cédé 15 postes de contrôle près de Khan Sheikhoun, et le régime n’y dispose plus que des bases militaires de Wadi al-Deif et Hamadiyé», poursuit-il.
À Alep, le régime de Bachar el-Assad a perdu plusieurs quartiers dont Layramoune et Chwayhné. Il est également fait état de nombreuses pertes dont on ne connaît pas encore l’ampleur.
Les insurgés se sont également emparés d’un point de passage avec la Turquie dans la province de Lattaquié, berceau de la famille Assad, selon une source citée par l’AFP.
Des rebelles mieux coordonnés
Il s’agit ici de la première grande offensive lancée depuis janvier 2014. En effet, l’éclatement du conflit entre la coalition rebelle et ses anciens alliés, les jihadistes ultra-radicaux de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) avait rompu toute attaque de cette envergure.
«Il y a une coordination totale entre les groupes. La principale raison, c’est le retrait de l’EIIL de la région. Maintenant nous ne devons plus combattre deux, mais un seul ennemi: le régime», déclare le porte-parole d’une unité rebelle, Ibrahim al-Idlebi.
Selon l’OSDH, au moins 130 combattants des deux bords ont péri dans la lutte. Depuis son éclatement, le conflit syrien a causé la mort d’au moins 140 000 personnes, près de 9 millions de déplacés dont plus d’un million d’enfants réfugiés principalement dans les pays voisins.