
Au moins 20 civils, dont des enfants, ont péri mardi lorsqu’un hélicoptère du régime syrien a lancé un baril d’explosifs sur une station de mini-bus dans un quartier de la métropole d’Alep (nord) contrôlé par les rebelles, rapporte une ONG.
Les hélicoptères ont commis un massacre en lâchant un baril d’explosifs sur une station de mini-bus dans le secteur (rebelle) de Ferdous à Alep, tuant 20 civils dont des enfants et en blessant 30 autres, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), affirmant que la plupart des corps ont été carbonisés.
La station se situait en-dessous d’un pont connu sous le nom de Jisr al-Hajj, dans le sud d’Alep, d’où les Alépins vivant dans les secteurs rebelles sont transportés vers les quartiers sous contrôle du régime ou vers l’extérieur de la deuxième ville du pays, affirme à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.
Des vidéos diffusées par des militants sur YouTube et qui ne peuvent être authentifiées dans l’immédiat montrent des flammes et de la fumée noire se dégageant de minis-bus et de voitures tandis que des pompiers affolés tentent d’éteindre le feu.
Il n’y a que des civils ici (…) Que Dieu se venge de lui s’écrit un secouriste dans l’une des vidéos, en allusion au président Bachar al-Assad.
On voit encore un brancard sur lequel est transporté un homme dont une partie du dos semble avoir été arrachée par l’explosion.
Alep, ex-capitale économique de la Syrie, est coupée en deux depuis l’été 2012. L’armée de l’air largue quotidiennement des barils d’explosifs sur les secteurs rebelles, tandis que les insurgés tirent des obus sur les quartiers tenus par le régime.
Les forces du régime ont commencé en 2013 à larguer depuis les airs sur les secteurs rebelles d’Alep des bombes composées de gros barils d’huile, de cylindres à gaz ou de réservoirs d’eau, vidés de leur contenu et remplis de puissants explosifs ainsi que de ferraille.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a demandé dans un rapport adressé en février au Conseil de sécurité que des mesures d’urgence soient prises en Syrie notamment pour mettre fin à l’utilisation de ces barils d’explosifs.
En mars, Médecins sans frontières (MSF) avait estimé que les barils d’explosifs lancés par le régime ont tué ou blessés des milliers de civils.