
Les forces gouvernementales du régime de Bachar al-Assad arrêteraient et conscriraient de force les civils qui fuient les zones tenues par l’opposition dans Alep est, ont expliqué les membres de familles des détenus, raconte le Daily Telegraph.
Plusieurs douzaines de professeurs, de médecins, et humanitaires ont supposément été rassemblés puis emmenés au même moment où les troupes du régime Syrien continuaient leur avancée dans la ville.
Youssef, le frère d’un des détenus, raconte que les officiels du gouvernement détiennent des hommes de moins de 40 ans, qu’ils accusent de soutenir la rebellion. « Il n’était pas investi politiquement, il n’a jamais participé à aucune manifestation anti-gouvernementales, » explique-t-il. Au contraire, Mohammed, 30 ans est employé en tant qu’infirmier à l’hôpital, s’était joint à un OGN médical local quelques mois auparavant.
Lorsque l’armée syrienne est entré dans leur voisinage il y a une semaine, ils ont tenté d’échapper au combat et à la violence.
« Nous n’avions pas le droit de partir – et ils nous ont emmené dans une ancienne fabrique de cotton dans le sud-est d’Alep. Les hommes ont été séparé des femmes, et tout le monde à été interrogé, et après quelques jours ils nous ont laissé partir. »
Pourtant, lorsque sa famille a voulut passer au travers d’un checkpoint dans le district de Ramousseh vendredi dernier, les agents du service secret ont vérifié la carte d’identité de Mohammed sur une liste et l’on arrêté instantanément.
« Ils ont prit son téléphone et toutes ses possessions. Les noms sur la liste représentaient tout les travailleurs d’OGN, les médecins et ceux suspecté d’aider les rebelles. » Ils ont dit à mon frère : « nous avons un problème et tu dois nous aider à le réparer. »
L’Observatoire Syrien des droits des Hommes estime que plus de 300 individus sont porté disparu dans Alep est depuis le début de l’offensive du régime de Bachar al-Assad le mois dernier.
Dozens of military-aged teachers, medics and aid workers are reported to have been rounded up and spirited away, as regime troops push further into the city.
L’armée syrienne tente de fortifier son nombre de combattants qui a fortement été réduit depuis le début du conflit sanglant il y a cinq ans.
Youssef pense qu’il n’aura plus jamais de nouvelles de son frère et déclare qu’il connait de nombreux autre individus qui ont subit la même chose. Il estime qu’il y aurait plusieurs centaines de ses individus et non pas plusieurs dizaines.
Fares Shebabi, un membre du parlement d’Alep, déni toute détention de civils, et dit qu’on leur a offert des abris dans la zone contrôlé par le gouvernement dans l’ouest de la ville.
« Tout les civils qui ont quitté la l’est de la ville sont pris en charge par le gouvernement et des groupes de société civiles, » a-t-il annoncé au Daily Telegraph.
Environ 40.000 habitants ont quitté la ville depuis que l’armée a balayé la partie nord de l’enclave rebelle il y a une semaine.
Des milliers d’autres ont pris refuge dans les zones encore sous contrôle rebelle, où la situation devient de plus en plus grave.
Les troupes du président Bachar al-Assad, soutenues sur le terrain par les russes, les iraniens et les combattants du Hezbollah, ont repris presque deux tiers de l’est dans une attaque éclair et par des bombardements incessants.
Selon l’AFP, la Russie a annoncé des discussions cette semaine avec les Etats-Unis pour envisager l’évacuation des milliers de rebelles d’Alep-Est.Mais la tenue d’une telle réunion, qui était censée se tenir à Genève, a été annulée en raison de divergences entre les deux puissances.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a affirmé que Washington était à l’origine de l’annulation et accusé les Etats-Unis de refuser un « dialogue » sérieux, en particulier concernant le sort des rebelles syriens, afin de leur permettre de « gagner du temps ».
Ce à quoi son homologue américain John Kerry, dont le pays soutient les opposants à M. Assad, a opposé un démenti. « Je ne suis pas au courant du moindre refus précis ou de ce qu’est ce nouveau plan » pour Alep.
Des pourparlers à un niveau technique entre les deux puissances se tiennent depuis des mois dans la ville suisse. MM. Kerry et Lavrov s’étaient entretenus vendredi dernier à Rome et se seraient mis d’accord pour une rencontre russo-américaine à Genève, précisément sur un cessez-le-feu et une évacuation des rebelles à Alep.
La diplomatie américaine n’a jamais confirmé cette réunion mais lundi, John Kerry a évoqué une nouvelle entrevue avec Sergueï Lavrov mercredi ou jeudi à Hambourg, en marge des réunions de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).
La Russie a mis lundi son veto à une résolution demandant une trêve d’au moins sept jours à Alep. C’est la sixième fois que Moscou bloque une résolution du Conseil sur la Syrie depuis le début du conflit en mars 2011.
Fort de sa fulgurante progression, le régime syrien a exclu tout cessez-le-feu à Alep-Est « ne prévoyant pas la sortie de tous les terroristes » de la ville.
‘Alep, c’est une honte’
« Alep, c’est une honte » pour la communauté internationale, a lancé la chancelière allemande Angela Merkel, en déplorant l’absence d’accord sur des couloirs humanitaires pour les civils.
Un départ des rebelles représenterait la plus grande victoire du régime dans le conflit, qui a fait plus de 300.000 morts depuis mars 2011.
Les insurgés, eux, ne garderaient plus le contrôle que de la province d’Idleb (nord-ouest), voisine de celle d’Alep, et de quelques poches près de Damas et dans le sud du pays.
Le nombre de rebelles tués depuis le début de la dernière offensive du régime le 15 novembre est inconnu. Mais au moins 341 civils ont été tués, dont 44 enfants, tandis que plus de 50.000 des 250.000 habitants d’Alep-Est ont fui, selon l’OSDH.
En outre, 81 personnes, dont 31 enfants, ont péri côté gouvernemental d’Alep après des tirs rebelles.
Des bombardements, notamment de l’aviation russe, et des combats se poursuivent aussi dans la province d’Idleb où au moins 85 civils, dont 18 enfants, ont été tués depuis samedi, a précisé l’OSDH.
Abu Abdel Rahman Al-Hamawi, un combattant d’un groupe rebelle islamique déclare, « nous nous battrons jusqu’à la dernière goutte de sang. »